Visites de jardins et culturelles
- Détails
- Clics : 6966
Canal des Arrosants ou Béal à Ollioules (Var)
Ce vendredi 5 mai 2014, une trentaine de sociétaires de la SCAH a été accueillie à proximité de l'office du tourisme d'Ollioules (13 000 habitants), par un guide passionné, qui nous a conduit, pour une belle promenade, le long du remarquable canal des Arrosants (ou Béal).
Cette domestication de l'eau depuis au moins le XVème siècle permet l'irrigation des moulins, des terres agricoles et des jardins, aux pieds de la ville ancienne ainsi que l'alimentation des fontaines.
La longueur totale des canaux principaux est mesurée à 3592 mètres. Ils sont gérés par l’Association Syndicale Autorisée des Eaux d’Irrigation d’Ollioules (ASA) qui compte actuellement environ 150 adhérents.
Le Béal est alimenté par 3 sources permanentes émergeant à la base des monts karstiques (calcaires) qui encadrent les gorges au nord d’Ollioules ; la plus importante, la source de l’Abus, émerge à 24 °C ! Le débit des eaux est important en toute période.
A l’entrée Nord-est du village, le canal des arrosants irrigue les jardins du quartier de La Bonnefont ; il longe la petite rivière, La Reppe, et change de rive juste avant le Pont grâce à une grande resclave, qui permet aux eaux du canal et de la Reppe de se croiser sans perte.
Un peu plus bas, les eaux claires du canal alimentent le petit et le grand lavoir, construits respectivement à la fin du XIXème siècle et en 1935.
Depuis les lavoirs, belle vue sur les ruines du château féodal d’Ollioules.
Dans chacun des cinq quartiers délimités, un jour par semaine, l’eau était répartie entre les propriétaires ayant-droits selon un décompte en minutes d’arrosage (1min pour 54 m² sur un total de 9052 minutes à répartir pour un potentiel de 10 080 minutes sur la semaine), pour irriguer une cinquantaine d’hectares.
L’ouverture puis la fermeture de martelières, trappes verticales amovibles en métal, permettent d’envoyer, pendant le temps imparti, l’eau du canal principal vers les canaux adjacents qui irriguent les jardins. L’eau non utilisée revient au canal principal.
Dans les propriétés qui bordent le canal des arrosants, des bassins permettent, si nécessaire, de stocker l'eau allouée non utilisée immédiatement...
Des godets (ou Norias) en zinc (autrefois en terre cuite) installés sur une roue permettent de remplir les bassins situé au-dessus du niveau de l’eau qui circule.
L’arrosage s’effectue à la raie (ou rigole).
Notre guide nous explique, avec beaucoup d’enthousiasme et de passion, qu’au cours des siècles précédents Ollioules était le paradis de la culture de l’olivier, des figuiers, des agrumes et divers autres fruitiers ; la terre fertile des bords de la Reppe abondait de cultures maraichères de qualité (30 ha en 1953) ; elle était vouée également à la culture de la fleur depuis le XVème siècle (12,9 ha en 1953) : œillets, violettes, pensées, soucis, roses… tulipes, narcisses, iris,…. Ces fleurs coupées furent distribuées dans toute l’Europe à partir de l’arrivée du chemin de fer (1859).
Au XXème siècle et jusqu’en 1960, la culture de l’immortelle, peu consommatrice d’eau était avantageuse pour préserver l'eau destinée aux autres cultures ; le traitement des fleurs (séchage, coloration) se faisait sur place.
L’eau du canal entrainait également les meules de 7 moulins répartis sur le trajet du canal (production de farine et d’huile d’olive).
Dans la partie terminale du canal, la resclave de Rebuffel, remarquablement bien conservée, permet de le diviser en deux branches : 4/5 de l’eau du Béal passe ainsi de la rive droite où elle alimentait le moulin précédent, à la rive gauche ; elle y irrigue les jardins et un peu plus bas le moulin de Palisson.
Cheminement le long du canal des arrosants en direction du moulin de Palisson.
Le moulin à blé de Palisson (XVème siècle), en cours de réhabilitation, est devenu un musée : il abrite une belle collection d’outils traditionnels de meunerie et de récolte du blé (provenant à l'époque pour l’essentiel de cultures situées dans le centre Var et en Provence). Son responsable nous accueille et répond avec passion à toutes nos questions sur les outils présentés et les techniques utilisés par les anciens…
Tarare ou venterelle assurant la ventilation des grains.
Brouette à sacs
Explications
Copie de la roue à cuillère réalisée par les apprentis du lycée Langevin...
Meules à écraser le blé du moulin.
Tribulum : instrument de dépiquage constitué d'une planche garnie de silex et tirée par un animal. Le dépiquage permet la séparation des grains de la paille.
Collection de faucilles.
Balance romaine.
Entrée basse du moulin.
A savoir aussi : les roseaux sauvages de Provence (Ollioules et département du Var) ont permis la création à Ollioules en 1957 d'une industrie artisanale de anches de fabrication française pour les instruments à vent ; réputées pour leur qualité, les anches M.A.R.C.A sont distribuées dans 50 pays.
Le nougat artisanal Jonquier (miel + amandes), aux secrets de fabrication bien protégés, régale le palais des connaisseurs et des visiteurs d'Ollioules depuis 1885.
Josyane SCABELLO - Claude GIAUFFRET
- Détails
- Clics : 6293
Visite commentée de la Serre aux Orchidées(1) à Ollioules (Var)
Dés l’entrée dans ce grand espace dédié à la culture, à l’exposition et à la vente d’orchidées, nous sommes éblouis par la profusion de plus de 1000 variétés d’orchidées de toutes les couleurs et par la mise en valeur artistique de ces plantes.
Après un exposé sur les orchidées, leurs origines, les différents types (terrestre, épiphyte… naturelle, hybride …), leur caractère symbiotique avec comme partenaire indispensable un champignon microscopique, leur mode de multiplication, notre hôtesse à la tête de cette entreprise familiale, passionnée,nous donne des conseils pour l’entretien de nos orchidées et nous fait une démonstration de rempotage.
De nombreux participants se laissent tenter et repartent les bras chargés de fleurs.
En bref quelques conseils :
Exposition
A température modérée, certaines orchidées supportent des températures basses, en règle générale éviter de les exposer à des températures inférieures à +8°C.
En pleine lumière mais pas en plein soleil surtout l’été. Les sujets à feuilles épaisses, dures supportent mieux la lumière directe du soleil que les sujets à feuilles fines (« risques de coups de soleil »).
Arrosage
Utiliser de l’eau non calcaire (Volvic par ex., l’eau de pluie, ou une autre eau peu minéralisée…)
Arroser modérément 1 fois par semaine en hiver plus souvent en été, éventuellement tremper le pot au ¾ de sa hauteur quelques secondes seulement, laisser un peu sécher les racines entre 2 arrosages.
Eviter de laisser de l’eau dans la soucoupe ou le cache-pot car les racines risquent de pourrir.
Pulvériser régulièrement de l’eau non calcaire sur les feuilles. Possibilité d’utiliser des engrais foliaires pour orchidées.
Apporter régulièrement de l’engrais spécial orchidées comme indiqué sur l’emballage du produit choisi.
Entretien
Ne pas supprimer les anciens pieds « parents et grands-parents » qui sont utiles au développement des nouvelles pousses car source de réserves nutritives.
En période de floraison, en principe en hiver, ne pas trop couper les tiges des anciennes fleurs (au-dessus du 2ème ou 3ème œil).
En été la plante fait ses feuilles et racines on peut raccourcir ces tiges qui ont fleuri.
Rempotage
Après la floraison.
Débarrasser délicatement les racines du terreau en évitant de les blesser.
Supprimer au sécateur, après en avoir désinfecté les lames à l’alcool à brûler, les racines sèches (marrons) ou abimées si d’autres commencent à pousser (vertes).
Supprimer les feuilles abimées.
Supprimer les anciens pieds si desséchés ou très abimés (plus de réserves de nourriture pour les nouvelles pousses).
Utiliser un pot de petite dimension, transparent éventuellement, pour pouvoir surveiller l’état des racines.
Après avoir déposé une couche drainante au fond du pot (tessons de pots en terre cuite, graviers,…), installer en premier la plante dans le pot en y glissant son système racinaire avec délicatesse ; puis rajouter par-dessus et en plusieurs fois un terreau spécifique (tourbe de sphaignes, écorces de pin maritime,…), en tapotant doucement le fond du pot pour lui permettre de bien se glisser entre les racines.
La beauté et la diversité des orchidées fleuries proposées à nos yeux attestent de la qualité des soins qui leurs sont prodigués et de l'adaptation ou de la création réussies de nouvelles variétés...
Josyane SCABELLO – Claude GIAUFFRET
(1) Jacq Orchidées – 2201 Av Jean Monnet – 83190 OLLIOULES – 04 94 41 04 01.
(2) Pour en savoir plus sur les orchidées, un document intéressant ici...
- Détails
- Clics : 7265
Visite du domaine du Château Diter à Grasse
Placés sur le chemin de St Jacques de Compostelle, les propriétaires actuels du Château ont su, à partir de plusieurs ruines, recréer un ensemble architectural de charme, pour notre plus grand plaisir de visiteurs : la bâtisse est agrémentée de jardins à thème, avec plantes fleuries et sculptures, de pièces d’eau, d’agrumes, d’une oliveraie source d’une huile d’olive de qualité et d’un vignoble générateur de vins rouges et blancs produits sur place..
Michèle GARNIER, Paul JAQUILLARD et Dominique VINOT
- Détails
- Clics : 5283
Visite du jardin remarquable du Val Rahmeh à Menton le 12/01/2014
D’une superficie d’un hectare, le jardin botanique exotique de Val Rahmeh à Menton a été ouvert au public dès 1967. Près de 1500 taxons cohabitent dans ce petit domaine. Entourés de végétaux aux formes, aux couleurs exceptionnelles les agrumes : citrus, kumquats …. les tomates en arbre, les avocatiers sont à maturité en ce moment.
Ce merveilleux jardin nous réserve des surprises tout au long de l’année, nous y reviendrons...
Josiane SCABELLO
- Détails
- Clics : 4738
- Détails
- Clics : 4472
Roure, une superbe balade matinale !
Sortie-découverte (matinale et automnale) du village de Roure (vallée de la Tinée) avec ses toits de schiste grenat, ses ruelles, son retable du 16éme et ses fresques aux diables hilarants, son point de vue dominant et son arboretum d'altitude créé par M. Kroenlein en 1988.
(Photos G. Le Scour)
Puis direction Roubion, accroché à sa falaise dans un site impressionnant.
Retour par Beuil et les gorges du Cians. Tout cela illuminé par les feuillages d'automne.
- Détails
- Clics : 4788
La SCAH a bonne MIN
Ce vendredi 29 novembre 2013, malgré une température ressentie de –1°, quinze vaillants sociétaires se sont levés, dès avant potron-minet (littéralement « dès que l’on voit poindre le derrière de l'écureuil »), pour découvrir le « Ventre de Nice », actuellement situé au 61 route de Grenoble, baptisé récemment boulevard du Mercantour.
Un croissant de lune nous a accueilli.
Puis sous la houlette de Geneviève, courageuse collaboratrice du Service Exploitation des MIN d’AZUR, nous découvrons le « MIN Produits Alimentaires », véritables entrailles de ce « Ventre ». Nous commençons par les poissons et crustacés.
Le responsable de ce secteur nous présente quelques-unes unes de ses vedettes :
Puis, toujours dans la nuit finissante, Geneviève nous dresse un historique de l’organisation du commerce alimentaire à Nice qui, commencé au XIVème siècle, se développe jusqu’à nos jours : en passant du cours Saleya et de la rive sud du Paillon pour arriver en 1965 à leur site actuel, avec le classement en Marché d’Intérêt National en 1966. Il occupe 26 ha, situés dans le quartier saint Augustin à l’Ouest de la commune, concédés par la Ville de Nice à la SOMINICE.
Depuis le 1er janvier 2011, les MIN ont été repris en régie publique autonome par la Communauté Urbaine Nice Côte d’Azur et s’appellent désormais « Les MIN d’AZUR ». Ils sont dirigés par M. VAN DER HASSELT.
« Mais l’histoire du MIN est loin d’être terminée et de belles pages sont encore à tourner pour cet outil qui, dans les prochaines années, devrait s’installer sur un terrain situé sur la commune de La Gaude au lieu dit de la Baronne, dont le propriétaire est le Conseil général des Alpes-Maritimes ».
Nous continuons la découverte de cet univers rempli de légumes et de fruits variés présentés sur le « Carreau » par les producteurs qui proposent ainsi un choix incomparable de denrées alimentaires destinées aux professionnels.
De part et d’autres du « Carreau », dans des magasins latéraux nous découvrons les locaux des grossistes qui présentent des végétaux provenant du monde entier,
ainsi que quelques grossistes spécialisés dans des aliments plus élaborés - sucrés, salés ou carnés - qui nous ont titillé les papilles.
Puis après l’absorption de quelques boissons chaudes et autres nourritures terrestres dans un établissement au nom fleurant bon l’histoire du marché de gros du Cours Saleya, nous découvrons avec plaisir, sous la conduite de Stéphane, Inspecteur au « MIN Fleurs », l’univers enchanteur des plantes et des fleurs. Il s’étend sur un espace appelé aussi « Carreau » (vous pouvez apercevoir le carroyage dont chaque parcelle, égale à la surface d’un chariot, matérialise l’espace pouvant être loué par les professionnels). Autour règnent de nombreux magasins présentant des accessoires pour les fleuristes.
Dans ce vaste hall, après de nombreuses et éclairantes explications, nous nous sommes séparés pour partir à l’aventure d’une découverte personnalisée des MIN d’AZUR.
Paul JAQUILLARD
Crédit photos : ABSOLUT DE LA GASTINE, AGNUS, JAQUILLARD, KRIMMER, PELTIER
NB : Pour des raisons d’hygiène, la section "Viandes" du MIN produits Alimentaires ne se visite plus.
Réseaux sociaux