Le long des rives de la Brague

Dans l’après-midi de ce mardi 18 novembre 2008, Marc Bottin nous a fait faire connaissance avec la végétation typique des vallons méditerranéens du littoral. Nous avons suivi pendant quelques heures, le long de la Brague, le magnifique sentier de découverte, aménagé par le Conseil Général.

Le parc départemental de la Brague s'étend sur 480 hectares. Il est situé les communes de Valbonne et de Biot, à 6 kilomètres de la mer. Ce plateau calcaire, composé de roches sédimentaires, dont l’altitude varie de 40 à 245 mètres est parcouru par de nombreux vallons. Sur ses prairies, dépressions et fonds de vallons se trouvent des alluvions récentes de l'ère quaternaire.

Dans la fraîcheur automnale de cet après-midi, nous avons apprécié le doux murmure de l’eau dans le calme des feuillus : aulnes (Alnus glutinosa), frênes, charmes (Carpinus betulus), noisetiers (Corylus avellana) , lauriers (Laurus nobilis), noyers et arbousiers.

Groupe botanique

Notre guide-conférencier a attiré notre attention sur quelques autres végétaux de ce biotope caractéristique des bords de cours d’eau :

  • la Laîche pendante, (Carex pentula),
  • le petit Houx (Ruscus aculeatus) dont le rhizome a des vertus circulatoires, car il est diurétique et vasoconstricteur d'où le surnom de "plante des jambes légères",
  • l’herbe aux femmes battues, (Tamus communis). La racine dont la pulpe est rubéfiante et vésicante provoque des ampoules sur la peau. Elle était employée en médecine populaire pour soigner les contusions. Mais la mémoire populaire indique aussi l’utilisation qu’en faisait certaines personnes du sexe « dit faible » pour apporter la preuve de mauvais traitements,
  • le fusain d’Europe, (Euonymus europaeus) remarquable et remarqué à l'automne par ses fruits : des capsules (fruits secs déhiscents [s’ouvrant à maturité par une ou plusieurs fentes de déhiscence] contenant généralement de nombreuses graines) rose vif laissant voir à maturité des graines orange brillantes. Leur aspect les a fait surnommer « bonnets d'évêque ».

Hélas, l’arrivée subreptice de la nuit nous a invités à regagner nos pénates avec beaucoup de beaux souvenirs dans nos yeux et l’envie de revenir aux beaux jours.

 

Paul Jaquillard